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*Quelques dates.

 

 

Les années de jeunesse

 

 

Pasteur débute à l'école primaire où l'on pratique l'enseignement mutuel. Le maître, Monsieur Renaud, remarque que le jeune élève aspire à accéder à la place de moniteur. Celui-ci a la tâche d'apprendre à lire à quelques élèves qui épellent ensuite à haute voix. Sur son premier dictionnaire, qui a déjà servi à son père et à sa sueur, il inscrit avec une légitime fierté, et avec une orthographe enfantine encore hésitante « ce dittionnaire aparttient à Pasteur, Arbois celui tia missa cest Louis Pasteur ».

 

En octobre 1831, le jeune Louis Pasteur est témoin d'une scène qui le marquera profondément malgré son jeune âge. Il est intrigué par la venue d'un groupe d'hommes dans la forge, voisine de la maison paternelle. Curieux, il s'approche en compagnie de quelques amis. Une louve enragée avait mordu plusieurs personnes dont l'homme qu'on emmenait dans l'atelier afin de cautériser les blessures. Après avoir chauffé au rouge la tige de fer, le maréchal-ferrant l'appliqua sur l'avant-bras de la victime qui hurla de douleur.

 

En 1831, Jean-Joseph Pasteur devient propriétaire pour 5000 francs de la tannerie comportant, à cette époque, un seul étage et une cour avec sept fosses pour le traitement des cuirs. Louis Pasteur poursuit ses études au collège d'Arbois. Jusqu'en 3` c'est un élève ordinaire, par la suite il obtient de très bons résultats. Son professeur de dessin, Monsieur Pointurier, découvre qu'il a des dispositions artistiques surprenantes, liées à de grandes qualités d'observation. Le collégien réalise de nombreux portraits au pastel parmi lesquels ses parents et des amis d'Arbois. Les jours de vacances, Pasteur participe aux parties de pêche organisées par les voisins Vercel. Mais au collège, Monsieur Romanet aime à éveiller l'ambition des élèves, c'est lui qui incite Pasteur à préparer l'entrée à l'Ecole Normale. Malgré l'indécision du père, le départ est fixé un matin d'octobre 1838. Pour la première fois Pasteur quitte Arbois et le berceau familial. Il n'a pas seize ans, le temps est maussade ; il doit en compagnie de son ami Jules Vercel se blottir sous la bâche derrière le conducteur, faute de places dans la diligence. Avec tristesse il regarde s'éloigner son jura natal. Loin de l'imposant clocher d'Arbois, Pasteur est alors atteint par le mal du pays « Si je respirais seulement l'odeur de la tannerie, disait‑il à Vercel, je sens crue je serais guéri ».

 

 

Les parents de Pasteur

En novembre son père le ramène à Arbois, où il retrouve ses crayons et ses estampes. En 1839 il réalise dans la cour du collège un cadran solaire qui subsiste encore. Pasteur décide de continuer ses études à Besançon où son père vient souvent vendre ses cuirs. Après avoir été reçu au baccalauréat ès lettres, il devient deux ans plus tard bachelier ès sciences mathématiques. Reçu quatorzième au concours de l'Ecole Normale, insatisfait de ce classement, il part pour Paris avec son ami Chappuis, afin de se présenter de nouveau l'année suivante. Sa place de quatrième lui permet d'intégrer l'Ecole Normale.

 

En décembre 1843, son père lui écrit « Dis à Chappuis crue j 'ai mis en bouteille du 1834 acheté tout exprès pour boire à l'honneur de l'Ecole Normale... Il y a de l esprit au fond de ces cent litres plus que dans tous les livres de philosophie du monde. » En 1845 il est licencié ès sciences,puis reçu troisième à l'agrégation de sciences physiques. En 1847 il obtient son doctorat ès sciences. Alors qu'il est nommé professeur à la Faculté des Sciences de Strasbourg, Pasteur perd prématurément sa mère. Celle‑ci est inhumée dans l'ancien cimetière d'Arbois.